Conférence : La Francophonie

« La Francophonie » par Michèle Gendreau-Massaloux, ancien recteur et conseiller d’Etat honoraire. Résumé La Francophonie, avec et sans majuscule, est un ensemble sans équivalent dans le monde. La naissance du mot, lié sous la troisième République à l’expansion coloniale française, le rend suspect. Mais le français porte aussi les valeurs de la Révolution française, et Léopold […]

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Conférence : La Francophonie

« La Francophonie » par Michèle Gendreau-Massaloux, ancien recteur et conseiller d’Etat honoraire.

Résumé

La Francophonie, avec et sans majuscule, est un ensemble sans équivalent dans le monde. La naissance du mot, lié sous la troisième République à l’expansion coloniale française, le rend suspect. Mais le français porte aussi les valeurs de la Révolution française, et Léopold Sédar Senghor veut en faire un « humanisme intégral ».
C’est cette vision qui donne naissance à la francophonie politique, à Niamey, en 1970.
Se développent ensuite des institutions actives, dépendant de sommets de chefs d’État et de gouvernement. Le premier a lieu à Versailles en 1986, le dernier à Erevan en 2018. Les organismes qui mettent en œuvre les décisions des Sommets sont l’ACCT devenue OIF, l’AUPELF devenue AUF, l’AIMF, TV5 et l’Université Senghor d’Alexandrie. Depuis 1997, un secrétaire général assure la coordination de cet ensemble. A Boutros Boutros Ghali ont succédé Abdou Diouf, Michaelle Jean et Louise Muchikiwabo.
Les réalisations des institutions francophones appellent un constat nuancé. Si les bourses étudiantes, les manuels scolaires, les réseaux d’artistes, de chercheurs, de sportifs témoignent des solidarités effectives, la francophonie politique peine à ancrer dans la durée, dans les pays du sud, des systèmes démocratiques pacifiés, et la francophonie économique se heurte à la puissance d’intérêts privés, quand ce n’est pas à la corruption, qui détourne les financements.
En conclusion, on montrera l’expansion de la langue française, vivante et multiple, qui comme toute langue porte une manière d’être particulière, et l’on esquissera les pistes qui pourraient conduire à une francophonie qui s’appuie moins sur les représentants officiels d’États et de gouvernements que sur les demandes, les besoins et les talents de sociétés civiles en mutation.

Plus d’information sur la conférencière

Michèle Gendreau-Massaloux est née le 28 juillet 1944 à Limoges. Après un bac scientifique et un bac de philosophie (mentions TB) elle prépare l’entrée à l’ENS, École Normale Supérieure de Sèvres qu’elle intègre en 1963. Major à l’agrégation d’espagnol en 1966, elle soutient en 1975 une thèse de doctorat en études ibériques.

Elle devient professeur d’université à Limoges et sera élue vice-présidente de cette université en 1977. En 1981, elle est nommée recteur d’académie d’Orléans-Tours. En 1984, François Mitterrand la nomme conseiller technique pour l’éducation, puis secrétaire général adjoint de la présidence de la république en 1985 (première femme à accéder à ce poste), et ensuite porte-parole de la présidence en 1986. Entre 1989 et 1998, elle est recteur de l’académie de Paris.
Nommée au Conseil d’État en 1998, elle est élue en 1999 recteur de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), poste qu’elle occupe jusqu’en 2007. Elle est membre de plusieurs missions de 2008 à 2014, de conseils scientifiques et de conseils d’administration.
Michèle Gendreau-Massaloux est commandeur de la Légion d’honneur, grand officier de l’ordre national du Mérite et commandeur de l’ordre des Palmes académiques.
Elle a obtenu un grand nombre de doctorats honoris causa de différentes universités (Toronto, New-York, Bucarest, Ouagadougou, Dakar, etc).

Infos pratiques


Lieu

Espace culturel Daniel Rouland

Contact

cchl.ac@orange.fr

Horaires

18h

Site Internet

cchl.fr

Tarifs

Entrée 5€, gratuite pour les étudiants (- 25 ans)

Plan


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